Durant mes marches sur le GR5, je suis passé par tous types de météo : la grosse chaleur en descendant vers Menton, les gelées le matin dans les Vosges, la neige au sommet du col Fromage un 17 juillet et plusieurs jours de pluie d'affilée dans le Jura.  |
Je vous ai déjà donné ma liste de matériel, mais cette fois, plutôt que de passer en revue l'utilité de chaque article, je vais aborder le sujet de façon plus générale, comme lorsque j'avais présenté le système des 3 couches. Lorsqu'on parle de vêtement, il vaut mieux regarder comment ils peuvent être combinés pour lutter face à certaines conditions que de les inventorier un à un.
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|  Les conditions météo que vous pouvez rencontrer sur le GR 5 | A partir du moment où vous décidez de partir au moins 1 semaine sur le GR5, vous ne pouvez plus être certain d'avoir que du beau temps, même en été. Vous vous engagez dans une rando de plusieurs kilomètres par jour qui peut vous emmener jusqu'à 2700m d'altitude.
Dans le moins pire des scénarios, vous pouvez rencontrer quelques orages en fin d'après-midi ou le soir. Un peu plus embêtant, il peut pleuvoir sans discontinuer pendant 1, 2 ou 3 jours d'affilée. Si cette mésaventure arrive alors que vous randonnez sur le GR5 dans les Alpes, alors la pluie pourrait bien se transformer en chute de neige au passage de cols au dessus de 2000m d'altitude.
Enfin, si vous bivouaquez, vous pouvez subir des températures négatives la nuit et des gelées le matin.
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| Mon expérience de la météo sur le GR5 | J'ai randonné sur le GR 5 dans le Jura pendant 5 jours de suite sous la pluie. L'eau dégoulinait le long de mes jambes et imbibait mes chaussures de randonnée.
Dans les Vosges, j'ai connu les gelées matinales et les névés (accumulation de neige de l'hiver qui n'a pas encore fondue).
Mais c'est dans les Alpes que j'ai subi les pires conditions climatiques : les névés qui recouvrent le tracé et les marques de peinture dans la montée du Brévent, les chutes de neige le 19 juillet au col Fromage, marcher dans 10cm de neige fraîche dans la dernière montée au col Girardin, le brouillard, les gelées matinales lors de plusieurs bivouacs et les chaleurs écrasantes de la vallée de la Tinée à Menton.
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| Stratégie pour choisir son matériel | Sans nommer un vêtement ou équipement en particulier, comment ai-je construit ma liste de matériel pour randonner sur le GR5 dans toutes les conditions climatiques ?
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| Vêtements | J'emporte toujours 3 vêtements pour remplir les fonctions du système 3 couches : 1 couche pour évacuer la transpiration + 1 couche thermique + 1 couche pour protéger de la pluie.
Et j'adapte ces 3 vêtements en fonction des prévisions météo et de l'altitude max par laquelle je vais passer. Si la météo annonce beaucoup de pluie, je prendrai un poncho pour être sûr d'avoir un vêtement imperméable. Si je vais passer à plus de 2500m et risque donc de bivouaquer à plus de 2000m, je prends 2 vêtements thermiques, ce qui me permettra d'en utiliser 1 en marchant et d'ajouter le 2e au bivouac.
Pour le bas, je randonne normalement en cycliste, que je remplace par un collant de course à pieds si je prévois des températures froides. Et j'emporte une paire de chaussettes Gore-tex que je chausse uniquement lorsqu'il pleut, en remplacement de mes chaussettes de trekking pour garder mes pieds au sec.
J'emporte aussi parfois une paire de gants de soie et un bonnet. Vous seriez surpris de la sensation de chaleur qu'apportent des petits gants et un bonnet qui couvre les oreilles.
Ceci dit, en randonnée, il faut rester vigilent. Tous ces vêtements permettent une multitude de combinaisons qu'il faut adapter en fonction de la météo. Votre pire ennemi : la transpiration ! Il faut réagir immédiatement face à des conditions qui changent, même si cela implique de vous arrêter pour enlever votre couche thermique alors que vous veniez de la mettre il y a 10 minutes. Si jamais vous suez trop, votre couche thermique sera mouillée et donc moins efficace et votre sueur vous glacera lors de votre prochain arrêt.
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| Couchage | Je reste fidèle à mon tarp quelles que soient les conditions météo, parce que j'aime le bivouac.
Je l'ai construit (voir cet article suffisamment grand pour me protéger moi et mon sac à dos même lorsqu'il pleut et qu'il vente. J'emporte également un tapis de sol qui, outre l'amélioration du confort, me permet de ne pas poser mon sac de couchage dans l'herbe mouillée.
J'ai 2 sacs de couchages et je choisi en fonction de l'altitude à laquelle je suis susceptible de bivouaquer. C'est un choix que je ne fais pas à la légère, puisque l'un pèse 800g et l'autre 1600g. Mais même l'été, en montagne, il fait froid la nuit.
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| Sac à dos | J'adapte aussi mon sac à dos aux conditions météo : je place un grand sac poubelle de 100L à l'intérieur pour protéger toutes mes affaires de la pluie. Ca a l'avantage d'être plus léger qu'un couvre-sac (et moins cher).
Je place dans les poches extérieures mon vêtement de pluie, des barres de céréales et la poche à eau, ce qui me permet d'y accéder rapidement et sans mouiller l'intérieur de mon sac.
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| Dans le pire des cas | Si les conditions sont vraiment trop mauvaises, ou que vous avez trop froid, arrêtez-vous, montez votre bivouac et mettez-vous au chaud dans votre sac de couchage. Dans cette configuration, au chaud et à l'abri de la pluie, vous pouvez attendre 2 jours s'il le faut.
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